grossesse et allaitementJe reçois régulièrement des questions sur la poursuite de l’allaitement lorsque l’on est à nouveau enceinte.

Il est tout à fait possible de poursuivre l’allaitement pendant une nouvelle grossesse. Contrairement à ce que disent beaucoup de professionnels de santé, cela ne conduit pas à un risque de fausse couche supplémentaire. Lorsque l’on allaite, on déclenche des pics d’ocytocine au cours des tétées, qui permettent l’éjection du lait. Ces pics d’ocytocine ne provoquent pas de contraction de l’utérus. Lorsque l’on a un orgasme, on déclenche également des pics d’ocytocine et pourtant, on n’interdit pas les rapports sexuels pendant la grossesse.
Le seul cas qui peut poser question, c’est lorsqu’il y a une menace d’accouchement prématuré. Si l’on déconseille les rapports sexuels, alors on devrait également déconseiller les tétées.
Par ailleurs, il n’y a aucun risque pour le développement du fœtus si l’on poursuit l’allaitement au cours de la grossesse.

Au cours de la grossesse, la lactation va diminuer, s’arrêter puis repartir en colostrum. Cette diminution de la lactation peut intervenir à n’importe quel moment de la grossesse, dès le premier mois pour certaines femmes jusqu’à la fin du 9e mois pour d’autres.

Si la lactation diminue, selon l’âge votre enfant, il se peut qu’il n’obtienne plus assez de lait et qu’il faille lui proposer un autre lait. Dans ce cas, attention à lui proposer un lait adapté à son âge. Si votre enfant a moins d’un an et qu’il n’a jamais pris de préparation pour nourrisson, il peut le refuser car le goût ne lui plait pas. On peut alors lui proposer un mélange avec du lait maternel.

Si vous êtes habituée à tirer votre lait au travail, vos tirages peuvent diminuer au cours de la grossesse. Vous ne pouvez malheureusement rien y faire. N’essayez surtout pas de prendre du fenugrec pour augmenter votre lactation car le fenugrec a un effet abortif pendant la grossesse.

Certains enfants allaités, devant la baisse de lactation parfois très importante, se sèvrent d’eux mêmes car ils ne sont plus satisfaits par la quantité de lait obtenue. Il peuvent redemander le sein au moment de la naissance.

Certaines femmes, sous l’effet des hormones de grossesse, développent une sensibilité accrue des mamelons qui peut rendre les tétées désagréables, voir douloureuses. Certaines femmes négocient donc avec leur enfant une diminution des tétées ou de leur durée. Par ailleurs, ces hormones peuvent déclencher un sentiment d’irritation quand l’enfant tète et certaines mères en viennent à sevrer car les tétées deviennent trop pénibles pour elles.

Enfin, si vous connaissez une baisse de lactation qui n’est pas en lien avec la baisse du nombre de tétées, pensez à faire un test de grossesse, on ne sait jamais…

Et vous, comment avez-vous vécu votre allaitement en période de grossesse ?

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