allaitement et contraceptionSi vous reprenez le travail, a priori vous n’avez pas prévu bébé suivant pour bientôt. Du coup se pose la question de la contraception (encore qu’entre le bébé qui se couche tard, se réveille la nuit et la fatigue du boulot, je ne sais pas si vous prenez beaucoup de risque 😉 ).

La première des contraceptions lorsque l’on allaite, c’est l’allaitement ! Dans certaines conditions évidemment.

En 1988, sous l’égide de l’OMS de l’UNICEF et de FHI (Family Health International), la conférence de Bellagio a établi un consensus pour l’utilisation de l’allaitement comme méthode de contraception. Ils ont ainsi établi la MAMA (Méthode de l’Allaitement Maternel et de l’Aménorrhée). Si une femme allaite exclusivement, à la demande, qu’elle n’a pas eu de retour de couches (c’est-à -dire pas de saignement à partir du 56e jour post-partum), et que son bébé est âgé de moins de six mois, elle est protégée vis-à -vis d’une nouvelle grossesse à 98%. Si vous ne répondez pas à au moins un de ces critères, vous ne pouvez pas compter sur l’allaitement comme méthode de contraception.

Il est à noter que lorsque la fréquence des tétées augmente, qu’il n’y a jamais plus de quatre heures entre les tétées de jour et six heures entre les tétées de nuit, l’efficacité de la méthode monte à 99%. Si vous tirez votre lait pour qu’il soit donné au biberon à votre bébé en votre absence, l’efficacité de la méthode baisse à 95%. Si vous continuez cet allaitement exclusif au-delà des six mois de votre bébé (parce qu’il refuse les solides par exemple), l’efficacité de la méthode est de 92% jusqu’à un an.

C’est une méthode qui a l’avantage d’être gratuite, de n’induire aucun effet secondaire chez la mère ou l’enfant, de ne pas interférer dans la vie sexuelle, d’être écologique et de pouvoir être utilisée partout dans le monde par toutes les populations.

Si vous ne souhaitez pas une nouvelle grossesse, que vous ne répondez pas aux critères de la MAMA, ou que vous souhaitez utiliser une autre méthode de contraception, il existe d’autres possibilités.

Les méthodes barrières : préservatif masculin ou féminin, cape cervicale ou diaphragme (à partir de six semaines post-partum) sont utilisables sans restriction. Ils peuvent être accompagnés d’un lubrifiant vaginal chez les femmes qui constatent une sécheresse vaginale pendant l’allaitement.

Le DIU ou stérilet peut être posé immédiatement après l’expulsion du placenta ou quatre semaines après la naissance. S’il s’agit d’un stérilet au cuivre, il ne pose aucun problème avec l’allaitement. S’il s’agit d’un stérilet libérant de la progestérone, il est compatible avec l’allaitement mais peut poser les mêmes problèmes qu’une contraception hormonale orale.

La pilule microdosée (Microval ou Cérazette), est compatible avec l’allaitement. Cependant il vaut mieux attendre six semaines post-partum pour débuter la prise afin de laisser la lactation s’installer correctement. Un certain nombre de cas de baisse de lactation ont été rapportés avec ces pilules. Dans ce cas, il est toujours possible d’arrêter la pilule pour relancer la lactation.

La contraception d’urgence, encore appelée « pilule du lendemain » est utilisable pendant l’allaitement sans avoir besoin de suspendre les tétées. Il peut parfois arriver que la lactation baisse momentanément, des tétées fréquentes et efficaces la font repartir sans souci.

Avec tout ça, vous avez dû trouver la solution qui vous convient puisque allaitement et contraception sont compatibles…

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