SuisseA la suite de mon appel à témoignages de la semaine dernière, j’ai reçu de nombreuses réponses et je vous en remercie. Dans ces réponses, beaucoup de femmes travaillant en Suisse.

Nous commençons donc aujourd’hui avec le témoignage de Laure, merci à elle.

  • Dans quel pays travaillez vous ? Connaissez vous la législation locale en matière de congés maternité, congés allaitement, pauses d’allaitement ?

Je travaille en Suisse. Je me suis beaucoup renseignée pendant la grossesse sur la législation, donc j’étais plutôt bien au courant en accouchant. Heureusement d’ailleurs, car je n’ai reçu absolument aucune information à ce sujet de la part de mon employeur !

J’ai eu droit à quatre mois de congé maternité (c’est plus que le minimum légal qui est de 14 semaines). Nous avons ensuite droit, pour une journée de travail complète, à 1h30 de pause d’allaitement, et l’employeur doit fournir un local où l’on peut tranquillement tirer son lait ou allaiter.

  • Quel choix avez-vous fait au moment de la reprise du travail : sevrage ou poursuite de l’allaitement ? Pourquoi ?

A la reprise du travail, j’ai décidé de continuer à allaiter, car c’était une évidence pour moi. Pouvoir allaiter était très important, je sais que c’est le meilleur pour ma fille, et nous y prenons toutes deux du plaisir.

De plus, j’ai eu un très mauvais départ d’allaitement (je ne me suis pas fait confiance, et j’ai écouté les conseils absurdes des pédiatres et sages-femmes). On m’avait dit d’espacer les tétées, de ne pas donner plus de 15 minutes par sein, voire carrément de donner un biberon d’eau quand ma fille pleurait pour ne pas qu’elle se déshydrate (!!!). Et donc logiquement, en suivant ces mauvais conseils, je n’ai pas eu assez de lait. Je regretterai très longtemps de ne pas avoir écouté mon bébé, et de ne pas avoir suivi mon instinct.

J’ai par la suite fait appel à une consultante en lactation fantastique (ce que je recommande vraiment à toutes les mamans qui veulent allaiter), je me suis aussi documentée auprès de vrais professionnels, et donc mon allaitement commençait tout juste à devenir « normal » à la fin du congé maternité.

  • Comment vous êtes-vous organisée ?

Concrètement, les jours où je travaille, je donne le sein à ma fille à son réveil; puis je tire mon lait au travail deux fois par jour ; je lui redonne le sein en rentrant, puis une dernière fois avant qu’elle aille au lit (ainsi que lors d’éventuels réveils nocturnes). Les jours où nous sommes ensemble, c’est à volonté.

Je n’arrive malheureusement pas à tirer assez par rapport aux besoins de ma fille, donc elle reçoit tout ce que j’ai tiré la veille, et du lait en poudre en plus.

  • Quelles ont été vos principales difficultés ?

Ma principale difficulté a été de trouver un endroit où tirer mon lait (malgré la loi, il n’y a aucun endroit vraiment pratique dans notre entreprise). Je dois utiliser la salle qui sert de cafétéria/salle de conférence/bibliothèque, qui est donc aussi utilisée par d’autres personnes ; dans ce cas-là , je me réfugie dans un vestiaire au sous-sol (froid et sans fenêtre, pas très agréable !).

  • Quels ont été vos meilleurs moments ?

Mes meilleurs moments, c’est de voir ma fille toute excitée lorsqu’elle comprend que je vais lui donner le sein, et aussi ces tétées particulières où elle finit par s’endormir au sein Je profite vraiment de chaque tétée et je trouve ces instants magnifiques. J’espère que ça durera encore longtemps !

  • Ce serait à refaire, vous referiez le même choix ? Que changeriez-vous ?

Si c’était à refaire, je referais sans hésiter le même choix ! Je pense même que j’essaierais de repousser mon retour au travail, en prenant par exemple un congé non rémunéré Le congé maternité passe vraiment trop vite, et ce sont des moments qu’on ne retrouvera plus jamais.

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