reprise du travail et bébé RGOCet article est la suite de l’article que j’ai écrit pour maman Travaille sur l’allaitement des bébés souffrant de RGO.

Reprise du travail et bébé RGO : un certain nombre de problèmes se posent.

  • Laisser son bébé lorsqu’il est malade est particulièrement difficile à vivre. Malheureusement, on n’a parfois pas le choix puisqu’il faut continuer à payer son loyer et tout ce qui va avec.
  • Pour le bébé, la séparation est beaucoup plus difficile lorsqu’il est malade. C’est à ce moment là qu’il a le plus besoin de sa mère et qu’il a le moins de capacités d’adaptation. Il va falloir être particulièrement patiente avec lui.
  • Trouver un mode de garde pour un bébé malade, qui pleure beaucoup et a besoin d’être dans les bras en permanence n’est pas un exercice facile ! Parfois même on ne trouve pas… Et c’est du côté de la famille que l’on se tourne, ce n’est pas forcément plus simple. On peut avoir plus de mal à imposer ses exigences.
  • Le suivi scrupuleux d’un traitement anti-reflux par le personnel de crèche ou par une assistante maternelle pose problème. Certaines crèches n’acceptent pas de donner des médicaments, tout simplement parce que leur responsabilité est en jeu. Voir ce très bon article . Il faut donc amener très vite le sujet au cours de la discussion car un bébé souffrant de reflux qui ne peut pas prendre son traitement est un bébé qui souffre et donc l’Å“sophagite (si elle existe) risque d’empirer.
  • Le fait de tirer son lait prend là une importance toute particulière puisque le lait maternel fait partie du traitement d’un bébé souffrant de reflux. Il est beaucoup moins agressif pour les parois de l’Å“sophage qu’un lait en poudre et soulage le bébé quand il boit.

Du point de vue de la garde, il va falloir trouver quelqu’un qui accepte de garder un enfant malade, sous traitement, qui pleure plus que la moyenne et qui dort en général beaucoup moins. Il faut reconnaître que le tableau n’est pas séduisant ! Mettez en avant tous les bons côtés de votre bébé et dites bien qu’il a besoin de toute l’expérience de la personne qui se trouve en face de vous pour pouvoir passer ce cap !
Une fois que vous avez trouvé la perle rare, le dialogue est absolument nécessaire car vous avez besoin d’expliquer à cette personne ce qui calme le mieux votre bébé, quels sont ses besoins spécifiques. De son côté, elle va devoir vous dire quelles sont ses réactions (pleurs, douleurs, sommeil,…) pour que votre médecin puisse adapter le traitement au mieux (ce qui prend parfois plusieurs mois). La confiance est absolument nécessaire !

Ce qui va vous compliquer encore la tâche, c’est qu’en général ces enfants dorment mal la nuit car les remontées acides les réveillent. Vous devez avoir les idées claires au travail pour être performante et vous ne dormez que par tranches d’une heure dans le meilleur des cas. Autant dire mission impossible ! Soyez indulgente avec vous, vous faites de votre mieux et personne ne peut vous demander l’impossible ! N’hésitez pas à poser des jours enfant malade quand vous craquez ou bien demandez un congé maladie à votre médecin de temps à autre si c’est trop difficile (devrais-je écrire une chose pareille ??? 🙂 )

Mais voyez le côté positif de la situation : vos heures au travail peuvent être votre bol d’air pour pouvoir affronter les pleurs de votre bébé au retour. Au travail, vous n’entendez pas de bébés pleurer, sauf si vous travaillez en maternité ou en crèche… Profitez-en !

Avoir un bébé souffrant de RGO n’est jamais une partie de plaisir, n’hésitez pas à partager avec d’autres parents.

Et vous, avez-vous repris le travail avec un bébé souffrant de RGO ?