Quel choix avez-vous fait au moment de la reprise du travail : sevrage ou poursuite de l’allaitement ? Pourquoi ?

J’ai repris le travail à 100% aux neuf mois de ma fille (mon premier enfant) après un congé maternité et un congé parental de six mois. Nous avons choisi de poursuivre l’allaitement malgré la reprise du travail car notre objectif est le sevrage naturel. Tant que nous ne rencontrons pas de problèmes majeurs, je ne vois pas d’autre raison qui me pousserait à sevrer ma fille. Cela fait donc un mois et demi que cela dure et nous avons trouvé notre rythme.

Comment vous êtes-vous organisée ?

J’ai lu attentivement l’ouvrage de Claude-Suzanne Didierjean-Jouveau sur l’allaitement et la reprise du travail ainsi que le numéro spécial d’Allaiter Aujourd’hui sur le sujet. J’ai pris rendez-vous avec ma consultante en lactation peu avant la reprise pour préparer mon retour au travail. J’ai loué un tire-lait électrique via Grandir Nature, toujours sur les conseils de ma consultante. J’ai tenté de donner des biberons de mon lait à ma fille mais elle n’en a jamais voulu donc j’ai rapidement abandonné me disant -suite à mes lectures- qu’elle l’accepterait le moment venu, ce qui a été le cas. En effet, l’assistante maternelle qui garde ma fille, après divers essais avec diverses tétines, a réussi à lui faire accepter le biberon et depuis tout roule ! Enfin, grâce à la pratique du « cododo » je peux donner les tétées nocturnes encore nombreuses sans me fatiguer et j’arrive ainsi à assurer mes journées de travail.

Quelles ont été vos principales difficultés ?

Les premiers jours chez l’assistante maternelle m’ont fait un peu douter -et ont inquiété la nounou également- car ma fille refusait catégoriquement mon lait, mon petit stock de lait a fini très souvent dans l’évier, à mon grand regret. Mais au bout de quinze jours elle a bu son premier biberon complet et j’ai été rassurée. Ce qu’il faut préciser c’est qu’elle tétait énormément à la maison, en soirée et pendant la nuit.

Une autre difficulté est le regard de certaines collègues de travail. Il m’a été difficile d’obtenir ces pauses, quant à les faire accepter ou comprendre, j’ai abandonné. Je n’en parle plus, c’est plus simple.

Quels ont été vos meilleurs moments ?

Le meilleur moment c’est la tétée de retrouvailles après une longue journée de travail, ma fille qui s’arrête de téter, le sein toujours en bouche et qui me sourit c’est un grand bonheur. Un autre moment que j’apprécie c’est quand mon mari vient avec ma fille pendant une de mes pauses pour remplacer le tire-lait par une tétée.

Qu’est-ce que vous souhaiteriez dire aux mamans qui doivent faire un choix dans les semaines à venir ?

Je pense qu’il faut au moins essayer. Évidemment je n’ai pas des horaires très contraignants, je ne travaille pas de nuit, juste un soir par semaine jusque 22h. Je suis à la maison le week-end et mon mari est très présent également. Nous avons trouvé une assistante maternelle très à l’écoute et qui respecte nos choix. Ce sont, je pense, de très bonnes conditions pour réussir à maintenir l’allaitement. Évidemment, cela implique un peu d’organisation et parfois de l’incompréhension de la part des collègues, mais comparé à ce que cela apporte à mon enfant, il n’y a pas d’hésitation.

Ce serait à refaire, vous referiez le même choix ? Que changeriez-vous ?

Je referai exactement la même chose !

Vous pouvez retrouver Virginie sur son blog.

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