allonger le congé maternitéPlus l’allaitement exclusif au sein est long, plus la poursuite de l’allaitement à la reprise du travail est facilitée : la lactation est bien établie, le bébé est plus grand et peut parfois manger des solides,…
Cela vaut donc parfois la peine de réfléchir à la manière d’allonger le congé maternité.

Si vous êtes salariée ou fonctionnaire :

  • Si c’est votre premier ou votre deuxième enfant, vous avez droit légalement à 10 semaines de congé postnatal.
  • Si c’est votre troisième enfant ou plus, vous avez droit légalement à 18 semaines de congé postnatal.
  • Si vous avez des jumeaux, des triplés ou plus, vous avez droit légalement à 22 semaines de congé postnatal.

Vous pouvez demander à reporter une partie de votre congé prénatal (les 3 premières semaines maximum) sur votre congé postnatal. Ce report peut se faire avec l’accord de votre médecin :

  • soit en une seule fois pour une durée maximale de 3 semaines
  • soit sous la forme d’un report d’une durée fixée par votre médecin et renouvelable (une ou plusieurs fois) dans la limite de 3 semaines.

Pour allonger ce congé légal, vous pouvez choisir les solutions suivantes :

  • Vous pouvez demander à votre médecin un congé d’un mois maximum pour suites de couches pathologiques. Attention, ce congé ne doit être accordé que pour des raisons médicales liées aux suites de couches.
    Dans le privé, ce congé est assimilé à un congé maladie (indemnité égale à 50 % du salaire journalier de base). Toutefois, l’employeur peut compléter l’indemnité de la Sécurité sociale pour que vous touchiez l’intégralité de votre salaire : tout dépend de votre convention collective. Renseignez-vous auprès de votre entreprise.
    Dans la fonction publique, ce congé est assimilé au congé maternité.
  • Il vous reste des jours de vacances que vous n’avez pas encore pris, c’est le moment de les ajouter à votre congé maternité, mais il vous faut pour cela l’accord de votre employeur.
  • Vous pouvez choisir de prendre un congé parental, votre employeur n’a pas le droit de vous le refuser à partir du moment où vous avez un an d’ancienneté dans l’entreprise à la date de naissance de votre bébé.
    Le congé parental peut débuter dès la fin du congé de maternité.
    Dans le secteur privé ou la fonction publique, les règles sont les mêmes.
    Si c’est votre premier enfant, vous avez droit légalement à 6 mois de congé parental avec la prestation partagée d’éducation de l’enfant (PreParE) puis jusqu’aux trois ans de l’enfant sans rémunération.
    Pour les enfants suivants, vous avez droit à 24 mois avec la prestation partagée d’éducation de l’enfant (PreParE) puis jusqu’aux trois ans de l’enfant sans rémunération.
  • Vous pouvez demander à votre employeur un congé sans solde mais votre employeur n’est pas obligé de l’accepter.
  • Enfin, vous pouvez demander un congé sabatique.

    Ajout suite au commentaire de Manue :

  • On peut, dans certaines entreprises et administrations, mettre de côté des congés sur compte épargne temps, sur plusieurs années même, et se servir de ces jours pour poser des congés derrière le congé maternité.
  • Pour une reprise à temps partiel dans le cadre du congé parental, dans certaines entreprises ou administrations, il est possible d’annualiser ce temps partiel, par exemple se mettre à 80% pour avoir 52 jours de congé supplémentaires, qu’on peut alors poser à la suite du congé maternité.

Attention, il n’existe pas de congé spécifique à l’allaitement.

Je vous conseille également de bien étudier la convention collective de votre entreprise qui peut prévoir des conditions spécifiques pour le congé maternité. C’est le cas par exemple dans les banques et les assurances.

Si vous êtes travailleur indépendant, ni dans le secteur médical, ni en tant que conjointe collaboratrice, vous avez droit à une indemnité journalière forfaitaire d’interruption d’activité. Pour que l’indemnité soit versée, l’activité professionnelle doit être interrompue pendant au moins 44 jours consécutifs dont 14 jours doivent immédiatement précéder la date présumée d’accouchement.
Cet arrêt de travail peut être prolongé par une ou deux périodes de 15 jours consécutifs. La durée des arrêts de travail ne peut pas être fractionnée autrement.
Le montant de cette indemnité est de 2 262,92 € pour 44 jours d’arrêt, 3 034,37 € pour 59 jours d’arrêt et 3 805,82 € pour 74 jours d’arrêt.
Dans ces conditions, il est quasiment impossible d’allonger son congé maternité.

Et vous, quel choix avez-vous fait ?

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