• Quel choix avez-vous fait au moment de la reprise du travail : sevrage ou poursuite de l’allaitement ? Pourquoi ?

Je voulais poursuivre l’allaitement au delà de ma reprise de travail; si possible six mois minimum de lait maternel exclusif et « avec de la chance » jusqu’à deux ans.

Je suis allergique et voulais protéger au maximum ma fille. Lui donner aussi ce qu’il y avait de meilleur pour elle, et pour moi et profiter réellement des week-end sans perdre de temps avec elle au jeu du dosage/chauffage/lavage du biberon…

  • Comment vous êtes-vous organisée ?

Deux mois avant ma reprise, j’ai commencé a tirer mon lait pour le lactarium. Cela m’a permis de prendre confiance en moi ; en mes capacités au jour le jour et de me constituer un stock « au cas où ».

Je n’ai absolument pas écouté la pédiatre de la PMI : elle m’avait expliqué une baisse de lactation irrémédiable avec ma reprise de travail. Et donc, un projet d’allaitement exclusif au lait maternel irréalisable. Elle m’avait également donné la procédure; remplacer une tétée (ma fille était à la demande) par un biberon trois semaines avant la reprise, puis tous les 3 jours, rajouter un biberon de remplacement. Enfin, elle m’avait certifié que ma fille ne ferait plus ses nuits, car elle se « rattraperait » la nuit en lait maternel.

Pleine de ces « encouragements » et de ces « conseils », je me suis juste fait confiance et, continuant mes stocks au congélateur, je n’ai absolument rien changé à mes habitudes avec ma fille.

J’ai repris le travail à ses cinq mois, elle a été diversifiée à six mois et demi.

J’ai un travail irrégulier: des journées de 4 heures ou 12h30. Pour les journées de 4 h, je ne tire pas au travail. Pour les journées de 12h30, je tire une fois le matin et une fois l’après-midi entre 15 et 20 minutes maximum pour 120 ml à chaque fois environ. Je suis fonctionnaire et n’ai pas droit à l’heure d’allaitement dixit mon responsable et prends donc ce temps de tirage sur mon temps de pause quotidienne. En plus de cela, chaque matinée de travail, j’ai tiré pendant deux mois à la maison : le lait était frais et donc encore meilleur pour ma petite. En effet, ma fille a été diversifiée il y a un peu plus d’un mois et a decidé depuis peu que le lait qui n’était pas directement du sein n’en valait plus la peine.

Depuis mon retour au travail, elle a continué à faire ses nuits.

  • Quelles ont été vos principales difficultés ?

Les conseils et encouragements de la pédiatre de la PMI.
Les collègues de travail qui critiquent la prise des pauses (légales, et je ne parle pas de la pause allaitement !).

  • Quels ont été vos meilleurs moments ?

Avec ma fille, j’adore partager ces moments, la tétée des retrouvailles c’est quelque chose…
Et profiter d’elle réellement ; plus de temps avec elle, plus de praticité aussi ! Quand elle était malade (crèche) ou lors d’une poussée dentaire, avoir l’impression d’agir à ma façon (tétée bobo/réconfort).

Je suis fière de réussir à allaiter tout en travaillant. J’avais peur de ne pas réussir à allaiter après l’accouchement lors du congé maternité alors, en travaillant…
Je suis contente de dire que c’est possible.

  • Qu’est-ce que vous souhaiteriez dire aux mamans qui doivent faire un choix dans les semaines à venir ?

Que c’est possible. Mais que chaque situation est différente. C’est du cas par cas, entre la situation et le couple mère/enfant.
De reprendre le plus tard possible. Allaiter et travailler est plus facile à cinq mois qu’à six semaines, mais plus compliqué qu’à dix mois…

Ca va faire plus de trois mois que j’ai repris le travail en continuant à allaiter. Des adaptations m’ont été nécessaires ; je suis a 80%.

  • Ce serait à refaire, vous referiez le même choix ? Que changeriez-vous ?

Pour le prochain, j’aurai peut-être droit a un congé parental complet 🙂
Sinon, tout pareil, et avec plaisir !

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