• JulieQuel choix avez-vous fait au moment de la reprise du travail : sevrage ou poursuite de l’allaitement ? Pourquoi ?

J’ai fait le choix de l’allaitement à la naissance de ma fille Nausicaa avant tout parce que nous sommes allergiques, son père et moi. J’avais donc prévu de l’allaiter 6 mois en exclusif, jusqu’à la diversification, sans même me poser la question de comment ça allait se passer et de ma reprise de travail. Dès le début, l’allaitement a très bien fonctionné et a été une grande source de bonheur pour elle, pour moi et pour le papa, et c’est donc assez naturellement que j’ai décidé de m’organiser pour continuer à l’allaiter exclusivement à ma reprise professionnelle, alors que ma belette avait 3 mois et demi.

  • Comment vous êtes-vous organisée ?

J’ai très tôt averti mon employeur pour pouvoir organiser mes pauses de tirage le plus sereinement possible. Et j’ai surtout commencé à faire des réserves au congélateur deux mois avant la reprise, en tirant tous les matins un sein pendant que Nausicaa tête l’autre et le soir avant d’aller me coucher. Un rythme contraignant, mais qui a été bien utile ! En effet, cela fait un mois et demi que j’ai repris, et je vois avec bonheur les vacances et la diversification arriver car les réserves s’amenuisent ! Ma fille prend plus que ce que je tire, alors merci le congélateur !

Une fois le boulot repris, j’ai continué à tirer lors de la tétée du matin, ainsi qu’à toutes les tétées de retrouvailles (Bébé sur un sein, son frère en plastique sur l’autre !). Je tire également à mon boulot le midi, en milieu d’après-midi et en début de soirée quand je travaille tard.

J’ai la chance de ne pas travailler loin de mon domicile, et nous avons le meilleur mode de garde qui soit : Nausicaa est gardée à la maison par nous à tour de rôle et ponctuellement par les grand-parents. Il n’y a donc aucune difficulté à lui donner mon lait au biberon, tout-le-monde est ravi et me soutient pleinement dans mon allaitement !

  • Quelles ont été vos principales difficultés ?

D’abord le tire-lait ! J’en ai testé plusieurs pour finalement utiliser le TL manuel d’Avent. Il faut de la patience pour apprivoiser cet engin… Au début je ne tirais quasiment rien ! Puis j’ai trouvé « ma » solution : écouter de la bonne musique… Et ça marchait ! Depuis, je n’ai plus aucun problème.

Ensuite, l’employeur ! Au début il m’a refusé le droit de tirer mon lait sur mon lieu de travail ! J’ai insisité, il a finalement accepté sur du temps non rémunéré. Comme il n’y a pas de lieu où je peux m’isoler, je fais ça aux toilettes… Bref, heureusement que je suis motivée et que j’ai beaucoup de soutien de la part du papa.

Enfin la baisse de lactation ! Depuis que j’ai repris le travail, ma lactation fluctue quelque peu, entre la fatigue, les tirages qui sont moins réguliers que les tétées… Et ma fille me réclame donc à manger à 4 heures du matin toutes les nuits. Je pense que mes absences n’aident pas non plus. Je suis donc fatiguée, mais je tiens bon, voyant arriver les vacances de noël avec grande impatience !

J’ai donc de temps en temps des petits coups de barre, mais il me suffit à penser à une boîte de lait en poudre et au sourire de ma fille pour me remotiver.

  • Quels ont été vos meilleurs moments ?

Les bons moments dépassent de très loin les moments difficiles ! J’adore en particulier les tétées de retrouvaille après une journée de boulot, les sourires de ma fille et de mon compagnon, et les siestes faites avec ma fille pour compenser les courtes nuits.

  • Qu’est-ce que vous souhaiteriez dire aux mamans qui doivent faire un choix dans les semaines à venir ?

Peu importe le choix qu’elles font, surtout qu’elles prennent soin d’elles ! Le retour au travail est un moment difficile, qu’on continue l’allaitement ou pas, et on pense souvent au meilleur pour le bébé en oubliant la maman.

  • Ce serait à refaire, vous referiez le même choix ? Que changeriez-vous ?

Je referais exactement la même chose. J’aurais finalement aimé prendre un congé parental de 6 mois, ça aurait été plus confortable, mais ce n’était pas possible financièrement, dommage.

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