sevrageJe m’appelle Soizic, j’ai 28 ans, je suis enseignante et aujourd’hui maman de deux petites filles. J’ai allaité la première 17 mois, et la deuxième, qui a 2 mois, est encore au sein. Pour longtemps j’espère !

  • A quel moment avez-vous décidé de sevrer votre bébé ?

J’aurai du mal à définir un moment précis où j’ai décidé de sevrer, car la décision est venue petit à petit. Je suis tombée enceinte lorsque ma fille avait 13 mois, je l’allaitais encore et j’étais dans un état d’esprit où « tant que ça fonctionne on continue, sinon je pourrai quand même être fière de moi d’avoir allaité autant, surtout avec la reprise du travail ! ». Donc très sereine à l’idée de continuer, mais aussi à l’idée que ça s’arrête un jour ! Dès que j’ai su ma grossesse, je me suis un peu renseignée sur son impact sur l’allaitement et sur le co-allaitement, histoire d’avoir les cartes en main. Puis j’ai décidé de laisser venir les choses plutôt que de prendre une décision figée dès le départ. J’ai continué d’allaiter en me disant que le jour où ça n’irai plus, tant pis, et si ça débouche sur du co-allaitement, eh bien je tenterai !

  • Comment vous y êtes-vous prise ?

A ce moment-là (début de la grossesse) on tournait à 2 à 4 tétées par jour, principalement des tétées d’endormissement pour les 2 siestes et la nuit, avec la bonne tétée nourrissante du matin. Les jours où les siestes se faisaient chez la nounou, les tétées associées sautaient sans soucis, et je ne tirais même pas mon lait.
A deux mois de grossesse, on prend la décision avec mon mari d’anticiper un peu l’endormissement « autonome » si j’ose dire, et de faire sauter les tétées des siestes à la maison. Cela a demandé un peu de patience, d’adaptation, un peu d’échange des rôles aussi (possible les weekends et en vacances !).
Je savais qu’avec deux tétées par jour, je pouvais mettre en péril ma lactation, mais ça ne m’inquiétait pas plus que ça, ça faisait d’ailleurs partie du « laisser venir » !
Vers 3-4 mois de grossesse, c’est l’hypersensibilité des mamelons qui m’a décidée à arrêter. Comme l’endormissement se passait désormais bien pour les siestes, nous avons décidé de faire sauter les tétées du soir d’abord. Un soir sur deux pendant quelques jours, puis plus rien. Le premier coup, ma fille a trouvé ça étrange d’aller au dodo sans téter ! Mais elle a passé une bonne nuit quand même. Pendant ce temps ma lactation était toujours bien présente sans pour autant me causer de soucis d’engorgement ! Puis progressivement, nous avons supprimé les tétées du matin, sur le même schéma. d’abord un jour sur deux, puis plus rien !
Au final, un sevrage étalé sur 4 mois, tout en douceur !

  • Quelles difficultés avez-vous rencontré ?

La principale difficulté a été de remplacer ces tétées. Nutritivement parlant, il s’agissait surtout de la tétée du matin, nous avons longtemps tâtonné avant de comprendre ce que notre fille aimerait manger au petit déjeuner. Pour les autres tétées, vu qu’elle était bien diversifiée et se passait déjà de mon lait en journée chez la nounou, il n’y a pas eu de problème. On n’a même pas acheté de lait en poudre ou de lait spécial.
Et pour les tétées-dodo, nous étions déjà rodés à la méthode Pantley, vu que notre fille a eu un (long) passage (très) difficile pour ses nuits, alors nous avons mis ses conseils en oeuvre. Cela n’a pas été sans quelques difficultés, quelques loooongues soirées passées à côté de son lit, tout près d’elle, le temps qu’elle s’endorme. Il nous a fallu être patients !
Pour le reste, je n’ai pas eu de problème d’engorgement. Pourtant, je n’ai jamais arrêté de produire du lait ! Je vérifiais régulièrement sous ma douche, et j’arrivais sans peine à faire perler du lait. Puis le lait est devenu colostrum, c’était le début du second allaitement qui se préparait…

  • Etes-vous satisfaite de ce sevrage ?

Oui, complètement. Elle n’a jamais redemandé à téter après la dernière tétée, et son comportement global est resté habituel. C’est pour moi le signe qu’elle a très bien pris ce sevrage, même si ce n’était pas un sevrage naturel. Moi-même je n’ai eu aucun remord, aucun regret, il était temps que la page se tourne pour faire place à la p’tite soeur !

  • Qu’aimeriez-vous dire aux femmes qui souhaitent sevrer leur bébé ?

S’écouter. Ecouter son bébé, l’accompagner pendant cette étape. Ne pas forcément chercher à planifier, laisser venir les choses, ça permet de ne pas se mettre de pression. S’autoriser à renoncer aussi. Ne pas s’en faire une montagne, quand les choses se font *presque* naturellement, tout le monde s’adapte bien ! (Evidemment quand il y a une date butoir imposée par l’extérieur c’est très différent, mais là je n’ai pas vraiment de conseil !).
Tout est dans le lâcher-prise en fait.

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