SevragesJ’inaugure aujourd’hui cette nouvelle rubrique de témoignages sur les sevrages avec celui de Jeanne.

A quel moment avez-vous décidé de sevrer votre bébé ?

J’ai sevré mon bébé au bout de 4 mois 1/2 d allaitement à cause de ma reprise de travail.

Comment vous y êtes-vous prise ?

J’ai d’abord reçu les conseils de Mme Coursaget aux Diaconnesses qui m’a toujours été d’une grande aide durant l’allaitement. Je devais m’y prendre un mois avant la reprise, en remplaçant d’abord une tétée par un biberon, puis deux, trois…

Quelles difficultés avez-vous rencontré ?

Les choses ne se sont pas du tout passées comme prévu ! Mon bébé a totalement refusé de boire avec un biberon. Et cela pendant des semaines, parfois il prenait quelques millilitres au biberon puis s’arrêtait. Nous avons tout essayé, toutes les marques de biberon, de lait, en mettant mon lait dans le biberon, on m’a même dit de l' »affamer » car s' »il a vraiment faim, il mangera » ! Et bien c’est faux ! Le jour où j ai repris mon travail, mon bébé n’était donc pas vraiment sevré et c’était très dur de laisser comme ça chez sa nounou. Au bout de quelques jours il a pris plus facilement le biberon.

Etes-vous satisfaite de ce sevrage ?

Pas vraiment ! Je ne m’attendais pas à ce que mon bébé refuse à ce point la tétine. Avec le recul je ne vois pas ce que j’aurais pu faire de plus, peut-être prévoir un mois de plus de préparation au sevrage et ainsi faire les choses plus en douceur…

Qu’aimeriez-vous dire aux femmes qui souhaitent sevrer leur bébé ?

La clé est l’accompagnement. De son conjoint, de sa famille et d’une spécialiste en lactation. Si ces trois choses pour moi avaient été réunies j’aurais réussi mon rêve : un allaitement mixte à la reprise du travail. Biberon chez la nounou et tétées à volonté avec moi. Mais avec le sevrage mon bébé a commencé à ne plus prendre assez de poids et j’ai subi beaucoup de pression de mon entourage et de ma pédiatre pour cesser l’allaitement qui était vu comme la cause du ralentissement de croissance de mon bébé (en tout cas peu d’encouragement pour continuer). Je pense qu’une spécialiste en lactation à l’époque m’aurait été d’une grande aide. Mais c’était l’été, j’étais en vacances et donc je n’ai pas pu en bénéficier !

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