• allaiter et travaillerQuel choix avez-vous fait au moment de la reprise du travail : sevrage ou poursuite de l’allaitement ? Pourquoi ?

Lorsque j’étais enceinte, allaiter était pour moi évident. Ce n’est malheureusement pas si évident pour notre corps. Dès le début, de grosses crevasses avec parfois même des suçons de mon bébé.
J’ai accepté de tirer mon lait, dès la maternité, pour qu’il soit donné à la pipette puis dans des petits biberons. Je souhaitais qu’il ait mon lait, coûte que coûte, par rapport aux bienfaits sur la santé (mon mari est asthmatique, allergique et a deux maladies auto-immunes : rectocolite hémorragique et spondylarthrite ankylosante).
Cela a duré presque 3 semaines, pas évident mais mon mari avait son congé puis les vacances scolaires.
Nous avons vu un pédiatre qui proposait des consultations lactation, et nous avons réussi à remettre Titouan au sein !!! Quel bonheur, et surtout beaucoup moins de contraintes lors des déplacements. Tout ne fut pas rose bien évidemment, j’ai eu des crevasses d’un côté pendant plusieurs semaines, une mastite, et je me suis rendue compte que je faisais de l’hyperlactation.

Lorsque Titouan a eu 2 mois et demi, il a fait une pyélonéphrite et je suis restée avec lui lors de son hospitalisation. Je me souviens que le fauteuil d’allaitement me faisait mal sous un sein, et j’ai refait une mastite : 40 de fièvre sur plusieurs jours, je suis allée consulter aux urgences gynécologiques et la jeune interne qui m’a reçue m’a dit de tirer mon lait puis de le jeter !!! Heureusement, j’avais lu les livres de Véronique, et je savais que je devais mettre mon bébé au sein le plus souvent possible, prendre de l’ibuprofène si besoin. J’ai eu une baisse de lactation, certainement à mettre en lien avec la pyélonéphrite, donc des besoins moins importants. Et de nouveau, une pression : il faut qu’il reprenne du poids… J’ai passé du temps avec lui au sein, je tirais aussi un peu. Et je stressais car je savais que je reprenais 1 semaine après, pour ses 3 mois et qu’il fallait que ça remonte.

  • Comment vous êtes-vous organisée ?

J’ai repris, armée de mon tire-lait et de mes biberons.
Je partais à 8h30 le matin et rentrais vers 19h30 pour les plus grosses journées.
Je tirais 3 fois pour stimuler au maximum. Une fois entre 10h30 et 10h45 (mini pause, très compliqué ce tirage, mais je le faisais car je voyais bien qu’il y avait plus de lait à ce moment-là ) puis à 12h45 et enfin 16h30. J’ai même fait un calendrier pour noter les quantités, j’ai toujours réussi à avoir minimum 450ml (il buvait 3 biberons de 150ml en mon absence).
Puis Titouan s’est « déréglé », il ne voulait quasiment plus boire, mais se rattrapait à mon retour et la nuit. Je me suis retrouvée à devoir congeler car il ne buvait pas tout. Finalement, j’ai appelé le lactarium et j’ai donné mon lait (ce que je fais encore actuellement).

Nous sommes passés à la diversification en août, peu après ses 6 mois, mais je me souviens encore de sa 1ère cuillère, donnée par son papa. Il m’a lancé un regard, l’air de dire « mais, pourquoi je bois pas ? » et finalement, il a vraiment commencé à apprécier après ses 7 mois.

Maintenant, j’ai changé de cabinet, et je suis à 5 minutes de chez moi. Je l’allaite dès qu’il demande et je ne tire plus que le mardi et vendredi midi quand il est chez la nounou. J’ai aménagé mon emploi du temps pour être avec lui le lundi et mercredi midi, ainsi qu’au goûter. Il ne boit plus de lait chez la nounou, je tire seulement pour entretenir/soulager car il fait ses nuits depuis la rentrée (avec des hauts et des bas quand il est malade/dents/…).

Titouan a eu 1 an, et il y a peu, il a pointé mon sein et a dit « tété ». C’était magique 🙂

  • Ce serait à refaire, vous referiez le même choix ? Que changeriez-vous ?

Si c’était à refaire, je referais tout, pareil lorsqu’il y aura un deuxième (mais ce n’est pas encore pour tout de suite) en sachant que je suis beaucoup mieux armée et que j’ai de meilleures connaissances sur le rythme des bébés, l’allaitement… Je ne me sens pas encore prête à un sevrage, alors nous verrons bien jusqu’où nous irons ! Un conseil, « écoutez-vous », vous seule savez ce qu’il faut pour votre bébé, quoiqu’en dise l’entourage, certains professionnels obtus ou non formés en matière d’allaitement.

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