J’ai trois enfants. Ils ont aujourd’hui 8 ans, 6 ans et 15 mois.

Pour chacun j’ai repris le travail (à temps plein) tout en poursuivant l’allaitement.

J’ai un tire-lait manuel (Avent) qui ma été offert par mes collègues de travail après la naissance de mon premier enfant. Et à la reprise du travail pour mon 3° enfant j’ai loué un tire-lait électrique double pompage (Symphonie de Medela).

Pour n°1 et n°3, qui ont accepté le biberon, la période où ils ne dépendaient que de moi pour leur nourriture en journée fut courte : dès la découverte de la nourriture solide ils ont refusé le lait autrement qu’au sein.

Mon 2° enfant n’a par contre jamais accepté le biberon. Cet enfant préférait m’attendre la journée et se rattraper lorsque nous étions ensemble.

Donc pour mes trois enfants la période ou j’ai eu besoin de tirer mon lait fut assez courte.

Personnellement j’ai trouvé la période où l’enfant dépend entièrement de la quantité de lait tiré pour son alimentation en journée assez stressante. Ensuite dès que l’enfant ne dépend plus que de nous et qu’il peut s’alimenter autrement la pression s’allège considérablement. Si la quantité de lait tirée est un peu limite ce n’est pas grave, la nourriture solide lui apportera le complément nécessaire.

Et puis ensuite la période où on peut ranger définitivement le tire-lait c’est chouette aussi, des contraintes en moins.

J’ai ensuite continué à allaiter mes enfants bien au-delà de l’arrêt du tire-lait. Personnellement continuer d’allaiter m’a aidé à reprendre le travail.
Savoir que mon enfant aurait mon lait en journée, c’était réconfortant. Sentir la présence de ce lien entre nous, même si nous étions séparés dans la journée, c’était réconfortant.
Et pour l’enfant c’est réconfortant aussi de savoir que ce lien perdure.

Je constate aussi que pour déposer mon enfant à la crèche c’est plus facile. Après une petite tétée il est prêt et confiant pour aller retrouver les autres enfants et passer une bonne journée.
Et les tétées de retrouvailles sont des moments vraiment chouettes, c’est la pause après le travail, le sas entre le bureau et la maison (et les tétées de retrouvailles après une semaine de déplacement c’est encore plus chouette).

C’est un choix que j’ai fait trois fois et si c’était à refaire je le referais sans hésiter.

Aux autres mamans je dirais de tenter si ça vous dit. Oui allaiter et travailler c’est possible alors si vous le souhaitez foncez.
Je dirais aussi que la période un peu galère coté organisation avec le tire-lait et les quantités à fournir, ça ne dure pas, alors ça vaut le coup de s’accrocher.
Et puis allaiter en travaillant c’est comme l’allaitement en général : plus on avance dans le temps, plus l’enfant grandit, plus c’est facile.

Articles en rapport :